DanceHall : du navire négrier au ghetto

Sonjah Stanley-Niaah
Presses de l’Université d’Ottawa, août 2010

DanceHall combine la géographie culturelle, les études de performance et les études culturelles pour examiner la culture de la performance à travers l’Atlantique noir.

Prenant la musique dancehall jamaïcaine comme son principal exemple, DanceHall révèle un réseau complexe de pratiques culturelles, de politiques, de rituels, de philosophies et de stratégies de survie qui relient les performances des diasporas caribéennes, africaines et africaines.

Combinant les rythmes du reggae, des sons numériques et des paroles de DJ rapides, la musique dancehall a été popularisée en Jamaïque à la fin du siècle dernier par des artistes tels que Shabba Ranks, Shaggy, Beenie Man et Buju Banton. Même si sa popularité grandit dans le monde entier, une compréhension détaillée de l’espace de performance du dancehall, du style de vie et des significations associées est manquante. L’auteur Sinjah Stanley-Niaah raconte comment le dancehall a émergé de la culture des jeunes marginalisés des ghettos de Kingston et comment il reste inextricablement lié au ghetto, donnant à sa culture et à ses espaces de performance une identité distincte. Elle révèle comment les réseaux migratoires, la pratique incarnée, les cadres institutionnels et les pratiques rituelles du dancehall le relient à d’autres styles musicaux, tels que le blues américain, le kwaito sud-africain et le reggaetòn latino-américain. Elle montre que le dancehall fait partie d’un héritage qui va des buissons de danse des plantations antillaises et des premières églises nègres, aux taxi dancehalls de Chicago et aux salles de bal de Manhattan. En effet,DanceHall s’étend sur l’ensemble de la géographie et de l’histoire de l’Atlantique noir pour produire son portrait détaillé du dancehall dans ses espaces de performance locaux, régionaux et transnationaux.